Les Jardins d’Annevoie reviennent à la une des médias suite aux montages complexes d’asbl de gestion du site. La locale d’Anhée continue à suivre attentivement la situation et se pose notamment des questions. Quelles sont les perspectives d’avenir pour ce patrimoine touristique local ? Quelles solutions de gestion permettront de garantir pour le futur une revalorisation environnementale du site, une pérennisation de l’activité économique des jardins et ainsi un maintien de l’emploi dans la commune? La locale espère que des pistes de solutions s’inscrivant dans une vision à long terme seront rapidement dégagées quant à la gestion de ce patrimoine local.


Les Jardins d’Annevoie sont avant tout l’histoire de la famille de Montpellier dont les origines remontent au milieu du XVème siècle.
Dans les années 1930, les Jardins s’ouvrent enfin au public. S’en suivra un classement du domaine comme Patrimoine majeur de Wallonie.

Dix générations de la famille de Montpellier d’Annevoie ont ainsi contribué à l’aménagement et à l’amélioration des Jardins avant de passer la main, au printemps 2000, à Stéphan Jourdain et à sa famille.

Depuis lors les Jardins sont en évolution avec la création d’un étang à leur entrée, d’une plaine de jeux, d’une framboiseraie, d’une roseraie, d’un potager, d’une boutique souvenirs ce qui a augmenté sa superficie, depuis sa reprise en 2000, de 20 à 55 hectares.

Ces dernières années, les jardins d’Annevoie ont fait couler beaucoup d’encre dans la presse et couler pas mal de salive, aussi bien dans l’enceinte du Parlement Wallon que dans les cours et tribunaux.

En juillet 2009, le gouvernement a retiré les jardins d’Annevoie de la liste des monuments du patrimoine exceptionnel de Wallonie suite à l’avis rendu en mai précédent par la Commission royale des monuments et sites.

Selon ladite commission, « plusieurs interventions humaines ont été récemment effectuées et ont dénaturé de manière progressive et irréversible, le caractère de ces jardins uniques en Europe qui en avait justifié le classement et, dès 1992, l’inscription sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie ».

A plusieurs reprises lors de la législature précédente, Bernard Wesphael, chef de groupe ECOLO au parlement wallon, avait attiré l’attention du gouvernement sur la situation des jardins d’Annevoie et les multiples irrégularités urbanistiques qu’ont subies ces jardins depuis le début du siècle.

Le précédent gouvernement wallon a confié la gestion à l’asbl Les Jardins d’Annevoie sous forme de bail emphytéotique.

La Région wallonne a été copropriétaire de l’ensemble du site jusqu’en mars 2008 (date à laquelle l’actuel propriétaire aurait racheté les 50% de parts que la Région wallonne détenait dans l’asbl Les Jardins d’Annevoie).

La Région wallonne ne serait donc plus propriétaire que des jardins d’eau proprement dits. La gestion en est confiée par bail emphytéotique (1 euro/an) à l’asbl Les Jardins d’Annevoie (désormais propriétaire du reste du site) moyennant la seule obligation de les ouvrir au grand public.

La responsabilité personnelle du propriétaire actuel du site est d’autant plus évidente dans la dégradation des lieux qu’il a été condamné au pénal comme au civil par un jugement du 5 novembre 2009. Et ce, même s’il a été acquitté d’un certain nombre de préventions, si le jugement n’ordonne pas d’astreinte et si les deux autres prévenus ont été acquittés (à savoir l’asbl Les Jardins d’Annevoie et l’asbl Le Cercle de Lorraine).

Bien plus qu’au reste du domaine dont l’asbl Les Jardins d’Annevoie est propriétaire (quelque 30 hectares), la réputation du site, qui draine bon an mal an quelque 70 000 visiteurs (plus que le GP F1 de Spa Francorchamps !), est évidemment liée aux jardins d’eau du XVIIIème siècle (douze hectares), ceux-là même qui sont apparemment demeurés propriété de la Région wallonne et dont la dégradation a causé la déqualification du site.

Situation au 17 aout 2011 (www.lavenir.net)

Situation au 12 janvier 2012 aout (www.lavenir.net)
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