Lors du conseil communal du 1er octobre, Richard Bergen, membre Ecolo de Maredret a interpellé le Conseil sur la problématique des fauchage tardif le long des sentiers.

1. Les faits qui motivent l’interpellation

1.1. 27 mai 2013

  • Un habitant de mon village me signale qu’un ouvrier communal est prêt à faucher la végétation aux abords du sentier RAVEL, autour des quais de l’ancienne gare de Maredret (bas de la rue des Montis).
  • Au moment où je descends pour observer les faits, l’ouvrier communal vient de faucher la pelouse, autour du tilleul et du panneau didactique, nouvellement inauguré par les autorités communales (au cours du « WE Wallonie Bienvenue ») et s’intitulant « Quand Ravel rime avec Miel » ; et dont je suis le principal concepteur. Jusque-là, rien d’anormal.
  • Il avait par contre reçu les instructions pour également faucher la végétation sur l’ancien quai de la gare de Maredret ainsi que sur toute la bande herbeuse jouxtant le sentier Ravel à droite et à gauche, direction Ermeton, jusqu’au chemin conduisant au parking (ancien camping).
  • L’ouvrier communal reçoit à ce moment-là les instructions de son supérieur d’arrêter le fauchage, suite à un appel téléphonique de F. Windeshausen, éco-conseillère auprès de la commune.
  • Tout au long de l’espace concerné, ainsi que tout au long du Ravel « Molignée », d’ailleurs, il y a une flore sauvage intéressante, abondante et riche à préserver, tant pour sa beauté que par sa diversité et son intérêt floristique. Cette flore est entre autre mellifère et s’inscrit dans la catégorie des fleurs que notre commune s’est en principe engagée à protéger pour le bien, entre autre, des insectes pollinisateurs comme les abeilles (cfr : panneau « Quand Ravel rime avec Miel », ainsi que le Plan Maya auquel la commune est liée – Rappel fait récemment dans le Bulletin Communal de juin 2013, p.16, « Environnement » : « ….Anhée commune Maya s’engage à favoriser l’accueil de la faune et de la flore sur son territoire, que ce soit par la plantation d’arbres et de haies, la pratique du fauchage tardif, la gestion différenciée des espaces verts ou l’aménagement des jardins des particuliers…. »).
  • « Préserver » la flore ne veut pas dire ne pas la faucher, mais plutôt « l’eco-gérer », c’est-à-dire la faucher à bon escient.

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1.2. 6 juin 2013

  • Un habitant du village décide, de sa propre initiative, de faucher la végétation sur le quai de l’ancienne gare de Maredret !

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1.3. 1 juillet 2013

  • Les services communaux fauchent une bande d’environ 1 mètre, tout au long du sentier Ravel, direction Maredsous et Ermeton : nous sommes en pleine période de floraison des fleurs sauvages les plus intéressantes et les plus abondantes !

2. Les problèmes soulevés

2.1. Politique communale en matière de fauchage des abords des sentiers, comme le Ravel, d’autres sentiers de promenades, mais aussi de la voierie communale, en général :

  • Incohérence de cette politique par rapport aux engagements pris de protéger la biodiversité aux abords du Ravel, en particulier (cfr : panneau « Quand Ravel rime avec Miel » et engagement pris la Commune d’Anhée via le Bulletin Communal de juin 2013)

2.2. Comportement des habitants :

  • Initiatives personnelles de fauchage prise en fonction d’intérêts personnels et de conceptions personnelles de ce qu’est la « propreté, la netteté », des abords de sentiers
  • Pression auprès des ouvriers et/ou services communaux, pour « entretenir » les abords de sentiers et de voieries, selon leurs « conceptions » de la « propreté », de la « netteté », sans aucun respect de la nature et de la biodiversité

2.3. Procédure en cas de plainte d’un habitant

3. Les questions à l’intention du Collège Communal

Au-delà des faits précis soulevés à Maredret, les questions posées sont plus générales et intéressent toute l’entité d’Anhée :

  • Y a-t-il une politique communale clairement définie en matière de fauchage de la végétation sur les abords des sentiers comme le Ravel, ainsi que sur toute la voierie communale concernée par la nécessité d’un fauchage « éco-géré » qui présente un intérêt pour la nature et la biodiversité ?
  • Si oui, quelle est-elle ?
  • Si oui, cette politique est-elle communiquée aux habitants, en vue de les sensibiliser à la problématique ; mais aussi en vue d’en susciter leur adhésion ?
  • Si oui, par quels moyens cette politique est-elle communiquée ?
  • Si oui, et en cas d’infraction, y a-t-il enquête et des poursuites à l’encontre des contrevenants ?
  • Qui décide de la politique à appliquer en matière de fauchage ?
  • Quelle est la procédure en vigueur pour communiquer la politique du « haut vers le bas », auprès des services et ouvriers concernés ?
  • Quelle est le rôle de l’éco-conseillère, dans ce domaine : est-ce elle qui doit recevoir les plaintes des habitants, et faire suivre ? Où bien les plaintes des habitants doivent-elles être adressées directement auprès des services concernés ?