Le dossier éolien a refait parler de lui ces derniers jours dans les médias. Nous vous livrons à travers ces lignes, les dernières informations dont nous disposons.


Pour Ecolo, la participation citoyenne est une dynamique nécessaire à la prise de décision politique dans des dossiers aussi importants que la politique énergétique. La transition écologique ne peut pas être réussie contre les gens.
Ces raisons ont poussé nos ministres, Philippe Henry et Jean-Marc Nollet, à associer les citoyens, les associations et les communes au processus de décision.
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Un certain nombre de critiques ont concerné la méthode. Les communes ont remis des avis positifs, négatifs ou nuancés. Certains avis négatifs l’étaient car la cartographie n’identifiait aucune zone favorable sur le territoire de la commune concernée. D’autres avis très nuancés, sans remettre en cause le dispositif, demandaient de prendre en compte des spécificités communales, priorisaient les zones ou encore proposaient des alternatives… Au bout du processus d’enquête, il était nécessaire et prévu de tenir compte des avis rendus.
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Ces avis seront utilisés à deux niveaux : au niveau régional d’abord pour le découpage en lots, au niveau local ensuite pour le travail lot par lot (intégration des remarques à plus petite échelle).
La carte théorique présentée aux citoyens et aux communes durant l’enquête publique était un outil de travail théorique et pédagogique, permettant une meilleure visibilité à l’échelle régionale pour le citoyen. C’était un élément fort de transparence (avant, seuls les promoteurs avaient accès à de telles données compilées). On avance maintenant vers un cahier de charges local, c’est-à-dire un outil qui intègre les retours citoyens du terrain et les spécificités locales qu’un modèle théorique ne pouvait pas prendre en compte.

Le travail en ce sens va se poursuivre en modifiant l’avant-projet de décret. C’est pourquoi il n’y aura pas de carte des zones favorables dans le décret, juste la carte des découpages. La priorité va désormais au décret, le reste du travail se fera ultérieurement lot par lot, avant l’appel public, pour définir les conditions intégrant les critères du cadre de référence d’un côté et les contributions et les préférences locales retenues suite à l’enquête publique d’autre part. Autrement dit, les spécificités locales (notamment celles soulignées par les citoyens) seront prises en compte, ainsi que les préférences exprimées parmi les zones présentées par la cartographie théorique.
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L’étape ultérieure consistera en la définition d’un cahier de charges lot par lot tenant compte du cadre de référence, de l’état des lieux urbanistique et environnemental, du recueil des avis locaux. De la sorte, chaque candidat promoteur déposera son offre accompagnée d’une carte opérationnelle d’implantation dans le respect du cahier de charges.

Notons qu’au final, seuls 15% des zones identifiées comme favorables dans les cartes qui ont été soumises à l’enquête publique seront effectivement exploitées. Il s’agit donc d’une infime partie du territoire wallon, faut-il le rappeler.

Il est prévu que les premiers lots mis en œuvre sont ceux à proximité des axes structurant (les autoroutes) et ceux dont le potentiel de productible est le plus grand. Ce sont les lots les moins controversés et « les plus faciles ».
Le cadre éolien et le décret permettront d’atteindre les objectifs et de mettre fin au développement anarchique des éoliennes tout en protégeant le cadre de vie des citoyens et cela en tenant compte de leurs avis et de ceux des communes.

Le travail réalisé jusqu’à présent à tous les niveaux du parti ECOLO a été très utile. Il a notamment permis d’identifier et d’inventorier les spécificités des communes que la carte théorique ne pouvait pas prendre en compte. Ces spécificités seront pas à pas, prises en compte en fonction des lots à pourvoir.

Ce dossier important poursuit donc son cheminement. La prochaine étape est le passage en Gouvernement wallon.